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Comment Christine Lewicki a vendu 100 000 exemplaires de son livre avec son blog

 

Christine Lewicki

Dans cette interview, Christine Lewicki, auteur du best-seller “J’arrête de râler” (100 000 exemplaires vendus en France), nous explique :

  • Comment elle a eu l’idée de créer son blog
  • Comment elle s’en est servie :
    • Pour bâtir une audience
    • Pour attirer l’attention des médias
    • Ou pour démarrer l’écriture de son livre
  • Et comment ensuite elle l’a utilisé comme une plateforme pour lancer son livre et le propulser au rang de best-seller
  • Et ses conseils pour écrire votre livre vous aussi et le vendre grâce à votre blog

C’est parti !

Pour aller plus loin : Le blog de Christine avec lequel elle a démarrée son aventure

Téléchargez le mindmap de l’étude de cas (version JPG)
(Vous pouvez aussi télécharger l’étude de cas au format audio MP3 en cliquant ici)

Transcription texte (littérale) de la vidéo :

Olivier Roland : Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle vidéo de Blogueur Pro. Je suis actuellement avec Christine Lewicki, l’auteure du livre « J’arrête de râler ! ». Donc, bonjour Christine.

Christine Lewicki : Bonjour !

Olivier Roland : On ne va pas dans cette interview se focaliser sur le contenu du livre puisque j’ai fait une interview qui a été publiée sur « Des livres pour changer de vie » sur ce sujet. En fait, je voulais t’interviewer pour Blogueur Pro parce que ce livre « J’arrête de râler ! » qui est un best-seller, qui a vraiment cartonné en France et qui s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires a démarré à la base sous forme de blog. Et je trouve ça très intéressant d’étudier un petit peu avec toi, déjà comment tu as eu l’idée de créer un blog, pourquoi tu as créé un blog et ensuite, comment tu as utilisé ce blog pour créer une véritable communauté et ensuite lancer ce livre qui a connu un succès phénoménal ?

Alors déjà, est-ce que tu peux nous dire quand est-ce que tu as créé le blog « J’arrête de râler » ?

Christine Lewicki : J’ai un trou. J’ai créé le blog « J’arrête de râler » un an avant la sortie du livre, donc je pense que le livre est sorti…

Olivier Roland : En 2012. C’était en mai 2012, je crois.

Christine Lewicki : Donc, j’ai ouvert en 2011. En février 2011.

Olivier Roland : Ecoute, je suis ravi de t’apprendre que ton livre est sorti en mai 2012. D’accord. C’était en mai 2011.

Christine Lewicki : J’en ai sorti un tous les ans ! Non, ce n’était pas en 2011 puisque j’en ai sorti un cet été en 13. En 2012, c’était « Le carnet d’exercices ». Donc en 2011, il est sorti le livre, non ?

Olivier Roland : Ecoute, sur Amazon, c’est marqué 19 mars 2012 en fait. Donc, je ne sais pas. Peut-être, mais peu importe. En tout cas, tu l’as créé un an avant la sortie du livre. Donc, OK.

C’est parti d’un défi que tu t’es lancé d’arrêter de râler pendant 21 jours consécutifs, ce qui veut dire qu’on prend 15 jours, tu ne râles pas, et si au bout de 15 jours, tu râles, hop, tu repars à zéro. C’était un beau défi, mais pourquoi créer un blog pour parler de ça ?

Christine Lewicki : Alors, quelque part déjà dès le début pour moi, c’était une évidence. C’était quelque chose que je voulais partager et c’était aussi une évidence que j’avais besoin d’être entourée pour y arriver, et que quelque part, si je le déclarais, si je le partageais avec d’autres, du coup, j’allais être obligée de rendre des comptes. Et j’avais vraiment décidé que cette idée d’arrêter de râler, c’était vraiment important pour moi. C’était vraiment une démarche personnelle à la base et que vraiment, j’étais curieuse de découvrir à quoi pouvait ressembler ma vie sans râlerie.

Et je savais, je connaissais mes faiblesses, je savais que j’avais des chances de baisser les bras. Et je me suis dit : si je le partage, et si je suis dans une démarche d’échanges, on est vraiment dans l’ère de la cocréation, dans l’ère de partager, du partage avec d’autres. J’étais dans cette énergie de me dire : « j’ai envie de partager avec d’autres ce travail, ce chemin que je suis en train de faire ». Et en l’occurrence, je vis aux États-Unis, et donc les personnes avec qui j’avais le plus envie de partager à la base, c’étaient essentiellement des personnes en France : des personnes de ma famille, de mon entourage. Et donc du coup, j’ai eu cette idée d’ouvrir ce blog. Aussi dès que j’ai eu l’idée d’ouvrir le blog, je me dis : « Et en plus peut-être qu’il y en a d’autres que ça va intéresser ».

Peut-être que, au-delà de ma famille et de mes amis et des petites personnes qui sont autour, peut-être que je peux inspirer plus de monde avec mon challenge. Donc, j’avais un peu aussi ce rêve que peut-être ça pourrait toucher plus de monde.

Olivier Roland : Alors ça, c’est génial et c’est incroyable parce que j’ai démarré mon blog « Des livres pour changer de vie » exactement avec cette même motivation qui était de me motiver pour faire un défi, qui était un vrai challenge, et aussi cette idée de partager le fait que lire des livres de business, c’est important quand on est entrepreneur. Donc, c’est marrant qu’on ait démarré des blogs comme ça avec les mêmes motivations, les mêmes envies, tout en se lançant un défi comme ça qui est un vrai challenge. Donc ça, ça peut peut-être inspirer d’autres lecteurs de faire la même chose.

OK. Donc tu lances ce blog un an avant la sortie du livre, donc c’était soit 2011, soit 2010, et tu décides de créer une vidéo par jour plutôt que de faire des articles par exemple.

Christine Lewicki : Voilà. J’ai essentiellement fait une vidéo tous les jours. Oui. Après, je faisais un petit résumé écrit en dessous de la vidéo parce qu’il y a ceux qui aiment voir et il y a ceux qui aiment lire. Oui, il y a ceux qui ont besoin de lire avant de voir ou ceux qui ont besoin de lire après avoir vu. Enfin bref.

Donc, j’avais un petit résumé écrit et la vidéo. Et la vidéo était très courte. En fait, avant d’allumer la caméra, je me disais : qu’est-ce que j’ai appris aujourd’hui ? Finalement à la fin de la journée, qu’est-ce que je retire ? Quelles sont mes pépites de ma journée ? Les choses que j’ai apprises qui je pense vont m’aider pour la suite.

Je les notais sur un petit papier, j’allumais ma caméra sur mon MacBook, et voilà. J’enregistrais la vidéo complètement imparfaite parce que si j’attendais que ce soit parfait, ça n’aurait jamais eu lieu. Donc, voilà.

Olivier Roland : Ça, c’est très important comme concept. C’est aussi quelque chose que je répète beaucoup. Il y a beaucoup trop de gens qui attendent la perfection, et finalement, ils ont un projet parfait dans leur tiroir qui ne voit jamais le jour et il y a un concurrent qui a fait quelque chose d’imparfait qui réussit beaucoup mieux qu’eux parce qu’il a fait quelque chose.

Christine Lewicki : Voilà. Et en l’occurrence, je pense que l’audience a très bien marché parce que c’était imparfait, parce que j’enregistrais les vidéos dans ma chambre, parce que les gens se sont dits : ça, c’est une vraie nana qui fait vraiment ce qu’elle dit et qui n’est pas en train d’essayer… parce que c’est ça aussi l’idée, de la même manière qu’on a démarré tous les deux notre blog, avec la même énergie, c’est que toi, tu avais vraiment envie de les lire ces livres et t’avais vraiment la conviction profonde que ça allait t’aider, de la même manière que moi, j’avais vraiment envie d’arrêter de râler et j’avais la conviction profonde que ça allait m’aider.

Après, je me disais : peut-être que ça va en inspirer d’autres. Mais mon énergie initiale, elle n’était pas de convaincre les autres, elle n’était pas de faire pour les autres. Mon énergie initiale, elle était de faire pour moi et de partager mon chemin avec d’autres.

Et comme j’étais dans cette énergie de développement personnel et que du coup, mes vidéos étaient imparfaites parce que je suis imparfaite, je pense que les gens ont eu envie de se rapprocher de moi. Tandis que si mon focus avait été sur les autres en disant : « Regardez, je vais vous convaincre de quelque chose », donc je fais ces superbes vidéos professionnelles en studio pour vous montrer que je suis sérieuse et que je suis pro, les gens se seraient dits : « Bon ben c’est louche, elle essaie de me vendre, elle essaie de me convaincre. » On n’a pas envie que quelqu’un essaie de nous convaincre de quoi que ce soit, en général. Là au contraire, je n’ai pas cherché à les convaincre, je les ai inspirés en partageant mon chemin imparfait.

Olivier Roland : Alors ça, ça doit être très intéressant. Voilà. Quand on fait quelque chose de pro, ça peut sembler… Comme tu dis, les gens peuvent se méfier et là, tu passais en dessous des radars, t’avais… C’est l’intérêt du blog. Tu as une connexion plus humaine, plus directe avec les gens. Et ils sentent que c’est quelque chose de différent que tout ce qu’ils peuvent voir dans les magazines, les journaux, la télévision, etc.

Christine Lewicki : Moi, de toute façon, d’un point de vue aussi très concret, si j’avais dû faire des vidéos pros, ça n’aurait jamais eu lieu. J’avais trois enfants en bas âge, je travaillais. J’avais une activité de coaching qui marchait très bien aux États-Unis, voilà. Je n’aurais pas fait ces vidéos si j’avais dû attendre d’être en studio. Donc, je faisais le soir dans ma chambre. Je faisais attention d’avoir bien gardé mes boucles d’oreilles. Éventuellement, parfois j’étais en pyjama, mais on ne voyait pas, je ne filmais que le haut. Donc voilà. C’était imparfait, l’éclairage était souvent pas très bon parce que le moment où j’avais le temps de la faire, c’était le soir. Donc voilà.

Je dis donc d’ailleurs, ce qui était très flagrant et très amusant, le principe du challenge que je m’étais lancé, c’est que j’ai mis un bracelet à mon poignet. À chaque fois que je râlais, il fallait que je change le bracelet de côté et que je remette les compteurs à zéro. Et en fait, j’ai remarqué d’un point de vue statistique, c’est flagrant dans les statistiques du blog, qu’à chaque fois que je me plantais et que donc je râlais, les statistiques du blog explosaient.

Olivier Roland : Ah bon ? Alors comment tu expliques ça ?

Christine Lewicki : Oui. En fait comme je me plantais, les gens se disaient : « Ah ! Elle est réellement en train de le faire ». Je n’étais pas cette fille parfaite qui est en train en fait de manière déguisée de leur dire d’arrêter de râler et vous voyez comme c’est facile. J’étais réellement en train de faire le challenge. Et donc du coup, il y avait beaucoup plus de valeur. Et je pense que du coup, ils partageaient parce qu’en fait, c’était…

Alors à l’époque, ce qui a beaucoup joué à la réussite de ce blog aussi, c’étaient les débuts de Facebook, un peu plus que les débuts. Je crois que je suis tombée pile au moment où ça commençait à prendre. Et donc du coup, je pense que quand je me plantais, les gens partageaient sur Facebook.

Olivier Roland : Waouh ! Ah oui ! Ça, c’est super intéressant. Alors ça, c’est génial ! Quand tu te plantais, les gens aimaient ça. Ils partageaient sur Facebook puisque ça les rassurait. Ils disaient : il n’y a pas que moi. Et cette femme, elle ose se planter en public en fait.

Christine Lewicki : Et il y a même des gens qui me disaient qu’ils venaient sur le blog juste pour me voir me planter parce qu’ils étaient sûrs que ce n’est pas possible.

Olivier Roland : Oui, ben ça, c’est normal. Quand tu te lances dans un défi comme ça, tu as toujours des gens qui vont critiquer en disant que ce n’est pas possible et qui adorent voir les gens se planter. Peut-être, je n’en sais rien, que ça les rassure dans leur propre échec dans leur vie.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Génial, donc son trafic explosait et t’avais plus de partage Facebook.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Waouh ! OK. Génial, donc tu démarres. Alors ces vidéos, tu les publiais sur ta chaîne YouTube et sur ton blog en même temps, hein ?

Christine Lewicki : Oui, enfin, en fait, moi je n’avais jamais été formée au blogging vraiment, donc le seul moyen que j’avais trouvé de les uploader c’est de passer par YouTube. Donc, je passais par YouTube. Et après, je mettais le lien sur mon blog et après sur Facebook.

Olivier Roland : D’accord. OK. Enfin, tu les intégrais à ton blog, c’est-à-dire qu’on pouvait regarder les vidéos directement de ton blog ?

Christine Lewicki : Oui, voilà, exactement oui.

Olivier Roland : « Sur son blog », d’accord. Très bien.

Alors t’as fait combien de vidéos en tout ? Dans ce défi, ça a duré combien de temps ?

Christine Lewicki : Et bien au début dans la première vidéo, je me suis engagée à faire une vidéo pendant au moins trente jours. Et puis ensuite, comme j’avais vraiment une audience parce que c’est très bien parti et que j’avais des centaines, des milliers de personnes qui venaient tous les jours regarder les vidéos, du coup, j’en ai fait pendant 4 mois. Alors, je ne sais pas combien il y en a, je ne sais pas, je n’ai pas compté.

Olivier Roland : T’en as fait une par jour pendant 4 mois, ou t’as eu quand même des moments où tu…

Christine Lewicki : Oh, peut-être que sur la fin quand j’étais en déplacement, peut-être que c’était tous les 2, 3 jours.

Quand j’étais en déplacement, peut-être que parfois j’ai sauté quelques jours. Mais sinon, c’était tous les jours, oui.

Olivier Roland : Alors. Donc ça, c’est intéressant parce qu’on peut dire que dans le secret de ton succès, il y a quand même cette constance finalement. T’as pas abandonné en cours de route, t’as pas été irrégulière, t’as quand même publié quasiment tous les jours une vidéo.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Donc, constance et régularité. T’avais cette envie de partager qui était sincère et qui venait d’un vrai défi que tu t’étais lancé.

Christine Lewicki : Et ça, ça a été déterminant dans mes vidéos aussi. C’est que quand je réfléchissais à ce que j’avais envie de partager dans la vidéo, je n’étais pas en train de me dire : « Qu’est-ce qu’il faut que je dise pour avoir l’air pro pour les intéresser ? » Je suis vraiment allée avec mon cœur : « Qu’est-ce que je veux dire dans cette vidéo ? Qu’est-ce qui m’anime ? »

Olivier Roland : Génial ! OK. Oui, t’avais cette sincérité qu’on ne retrouve pas dans la plupart des médias et dont les gens sont friands puisque finalement, c’est assez rare.

Christine Lewicki : Oui. Voilà, exactement.

Olivier Roland : OK. Donc, tu démarres ce blog. Au début, je suppose que comme pour tous les blogs, il y avait juste ta mère qui allait le voir.

Christine Lewicki : Voilà. Même pas parce qu’elle n’était pas connectée, donc mon frère.

Olivier Roland : Voilà, t’avais eu ton frère qui venait voir ton blog. Alors comment l’audience s’est construite ? Il y a un buzz qui s’est créé par rapport à ton défi ?

Christine Lewicki : Voilà. Alors justement, mon frère a joué un rôle là-dessus. Mon frère avait un blog qui était relativement connu, mais sans être non plus dans le top des blogs, mais relativement connu, qui s’appelait « Quotidien durable ».

Olivier Roland : D’accord.

Christine Lewicki : Donc, un blog écolo.

Olivier Roland : Donc, rien à voir.

Christine Lewicki : Rien à voir, mais c’est vrai que je lui ai demandé un peu conseil avant d’ouvrir mon WordPress, sur deux, trois trucs. D’ailleurs, je voulais qu’il fasse le challenge avec moi. Je pensais que je n’allais pas être capable de faire vivre ce blog toute seule. Je pensais que ça allait être trop de travail, donc j’espérais qu’il allait vouloir faire avec moi, et puis lui, ce n’était pas son truc du moment quoi. Enfin, ça ne l’animait pas comme moi. Donc, il m’a donné quelques conseils, mais il n’a pas fait avec moi.

Et donc quand je me suis lancée, j’ai posté ma première vidéo, il a mis la vidéo sur son blog en disant : « voilà, c’est ma sœur. » Et il l’a mise sur sa page Facebook. Et en fait, là, ça a plu, ça a séduit. L’idée a séduit, le message a séduit. Très, très vite en fait, il y en a d’autres qui ont fait suivre.

Donc, ce que j’ai remarqué c’est qu’il y a eu un peu comme une espèce d’ascenseur de blogueurs. C’est-à-dire que mon blog, que mon frère a partagé, d’autres blogs l’ont partagé. Et en fait, les blogueurs sont suivis par d’autres blogueurs, peut-être un peu plus gros. Donc, les autres blogueurs ont partagé aussi. Et c’est monté, monté et c’est arrivé à la presse.

Je ne sais pas exactement par quel biais, mais ça n’était que sur Facebook ou sur des blogs. Donc très rapidement, il y a RMC qui m’a contactée, qui m’a appelée sur mon portable. Je ne sais pas comment ils ont trouvé mon numéro, il devait être sur mon blog, je n’en sais rien, pour faire une interview. C’était à 7 heures du matin à la matinale de RMC, c’était « 2 minutes pour convaincre ». Et donc, ils voulaient que je fasse deux minutes pour convaincre les Français d’arrêter de râler.

Olivier Roland : Et donc toi, comme tu vis à Los Angeles, c’était 22 heures. C’est ça ?

Christine Lewicki : Oui, c’est ça. Moi, c’était 22 heures le soir même. Pour vous, ça devait être le lendemain, mais pour moi le moment où ils m’ont appelée, alors là c’était panique à bord. Ah ! Comment je vais faire ?

Donc, voilà. Ça et suite à ça, il y a eu un article dans le Pèlerin et un article dans Psychologies Magazine dans la section blog. Donc, voilà. Il a commencé à avoir un peu de presse. Il y a dû aussi avoir de la presse dans Elle, assez rapidement aussi. « Elle » a fait un article dans la section blog.

Olivier Roland : Waouh ! Super !

Christine Lewicki : Et ensuite, il y a eu un article sur Féminin Bio. Et en fait, l’article de Féminin Bio a très bien marché. Le journaliste qui m’a interviewée sur Féminin Bio a parlé à la PDG de Féminin Bio, Anne Ghesquière qui s’avère être directrice de collection chez Eyrolles.

Enfin, des portes se sont ouvertes et on m’a présentée à un éditeur. Je n’ai pas eu besoin de chercher. Il y a des gens qui se sont dit : « il y a un livre, il y a un livre à faire, il faut écrire un livre ».

Olivier Roland : Alors ça, c’est super intéressant parce que c’est aussi un des grands bénéfices des blogs. C’est que non seulement ça peut être une super plateforme pour faire du business et diffuser un message comme tu l’as fait, mais c’est aussi un excellent aspirateur d’opportunités. C’est-à-dire que t’as des tas de gens qui vont découvrir ton blog, ton challenge, ce que tu proposes et qui vont te contacter alors que sinon, tu ne les aurais jamais rencontrés. Et ce n’est pas si rare que ça pour des blogueurs qui réussissent d’avoir des propositions de maison d’édition.

Christine Lewicki : Voilà. Exactement. Parce qu’en fait, ce qui se passe c’est que quand on fait un synopsis pour un livre par exemple, on va voir l’éditeur et on dit : « Regardez mon livre, il est génial, ça va vachement plaire, on est convaincu. » Mais on n’a aucune preuve.

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : On n’a rien. L’éditeur joue au poker avec nous, il ne sait pas qui on est.

Quand on arrive et qu’on a un blog qui a déjà une audience, on a déjà prouvé que les gens aimaient le sujet, qu’on savait parler, on a déjà écrit des articles quelque part. Alors, il y a double intérêt de déjà écrire des articles. C’est déjà qu’on a la preuve, on peut prouver qu’on sait écrire si c’est pour écrire un livre. Mais en plus, on a déjà du contenu pour le livre.

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : Donc, tu vois quand on se dit : « Écrire un livre, c’est un énorme travail », moi la première chose que j’ai faite quand il a fallu écrire le livre, c’est que je vais dans le blog. J’ai relu tous mes articles, toutes mes vidéos. Et j’ai dit : « Ben finalement, quel est le message que je vais transmettre dans ce livre ? » Mais la moitié du travail était déjà faite. Tout ce travail de recherche.

J’ai écrit ce livre en 6 mois de temps. Ce n’était rien du tout. J’avais très peu de temps pour l’écrire. Il fallait qu’il sorte très vite parce que c’était le moment quoi. Quand il y a une vague pareille, il ne faut pas attendre. Et en fait, ça a été possible parce que le blog existait, parce qu’il y avait tout cet historique d’articles, de vidéos, toute cette réflexion, tout ce travail.

Quand on écrit un livre, on imagine l’auteur qui a son carnet avec toutes ses notes et tous ses post-its dans tous les sens. Mais moi, je n’avais pas ça. J’avais mon blog.

Olivier Roland : Alors ça, c’est très intéressant. Un blog, c’est aussi un outil pour écrire un livre. On peut, comme tu dis, déjà se mâcher le travail en créant un blog. Déjà, ça prouve que l’idée du livre est bonne. Si on a une audience, c’est que le sujet intéresse les gens. Et comme tu dis, tu peux réutiliser soit directement soit en l’adaptant tout le contenu qu’on a créé pour un blog pour un bouquin.

Christine Lewicki : Voilà, et alors oui, tout à fait. Moi, c’est ce que je dis. J’accompagne les entrepreneurs, j’accompagne notamment les experts, donc tous les gens qui vendent une expertise, et je les encourage toujours. Ils ont tous envie d’écrire un livre et d’ailleurs, ils viennent souvent vers moi avec ce désir d’écrire un livre. Et je leur dis d’abord : « Ben, commencez par bloguer ».

Déjà en bloguant, ça nous permet d’affiner notre propre sujet. C’est-à-dire qu’on essaie d’écrire, on se met en situation où on est obligé de partager notre message à un public, donc on a une audience. Et donc déjà, on est obligé de mettre au clair nos idées, on est obligé de prendre cette habitude de devenir auteur et de mettre en forme nos idées. Et en plus après, on a des réactions des lecteurs. On a des retours. Donc grâce aux retours, on affine nos propos.

Olivier Roland : Exactement.

Christine Lewicki : On va dire : « Ah ben non ! Vous ne m’avez pas bien compris, ce n’est pas ça que je voulais dire » ou « Oui, je suis tout à fait d’accord. D’ailleurs, ça me fait penser à ça. » Et du coup, on développe et il y a une espèce de bobine qui se déroule, qui nous permet d’affiner et d’ajuster notre propos.

Olivier Roland : Exactement. C’est un cercle vertueux qui se met en place. Plus tu crées du contenu, plus t’as des retours. Et plus t’as des retours, plus tu peux l’améliorer. Et t’as de nouveau des retours, etc.

Christine Lewicki : Voilà. Exactement.

Olivier Roland : Waouh ! Et alors, d’ailleurs c’est intéressant. J’ai interviewé il y a quelque temps Jean-Philippe Touzeau qui est l’auteur d’un livre sur le Kindle qui est dans le top 10 de… tu le connais ?

Christine Lewicki : Je le connais, oui.

Olivier Roland : Oui, voilà. Dans le top 10 des Kindle depuis peut-être 6 mois, peut-être même plus. Et en plus, il a eu vraiment une démarche consciente. Enfin, voilà. Maintenant, c’est sa méthode d’écriture de livre. C’est que d’abord, il écrit des articles pour son blog en ayant déjà à l’esprit qu’ensuite, ça va faire partie directement du livre. Et après, il utilise les feed-back de ses lecteurs pour continuer le livre. D’ailleurs, il m’avait dit que s’il n’a pas suffisamment de feed-back de ses lecteurs, il laisse tomber le bouquin.

Il sait que ça ne va pas se vendre. Ça ne va pas intéresser les gens. Et une fois qu’il a tous les articles qui sont terminés, ben il y a juste à les assembler et hop ! Il a son livre. Donc, c’est une manière géniale de créer un livre au fur et à mesure, alors que souvent ça peut être perçu comme une énorme montagne à franchir qui peut faire peur alors que là, on le fait au fur et à mesure, et en plus, on a tous les lecteurs qui y participent et qui sont en plus chauds comme la braise au moment où on publie le bouquin.

Christine Lewicki : Voilà. Et moi, ce que j’ai aussi fait là notamment avec mon autre livre, mais je l’avais fait aussi avec « J’arrête de râler ! », c’est que quand je suis le matin, à 6 heures du matin en train de taper, d’écrire mon livre, donc j’écris, j’écris, j’écris un paragraphe. Je me dis : « Là, il est bon ce paragraphe. Ça, c’est bien là ce que j’ai écrit. » Du coup, hop, je le transforme en article, je le mets sur le blog immédiatement.

Olivier Roland : Ah ! Génial ! OK.

Christine Lewicki : Donc, déjà j’ai du contenu. Je travaille sur deux : double bénéfice. J’ai du contenu pour mon blog donc j’anime ma communauté, j’entretiens les conversations et c’est sympa. Et en plus quand j’écris ça, j’ai mes lecteurs qui me disent : « Ah ! Ça me fait penser à tel livre ! Ça me fait penser à telle recherche ! Ou ça me fait penser à tel truc ! » Du coup, moi je fais là : génial ! Je vais lire le livre, je vais regarder les recherches. Je clique sur les liens que eux me donnent et j’affine mon propos.

Finalement, c’est vraiment un travail de co-création. Ils m’aident à améliorer mes propres écrits en me partageant leurs ressources, en me partageant… Et je ne leur cache pas. Je leur dis : « génial ! Ça va m’aider hein ! » Ils sont ravis de contribuer.

Olivier Roland : Oui. Et donc non seulement ils sont ravis, donc toi en plus, ça te donne vraiment des retours qui sont intéressants puisque c’est directement le type de personnes qui vont lire ton livre qui te donnent leurs retours. Et en plus, tous ces gens sont très motivés quand tu sors le livre puisqu’ils ont le sentiment d’y avoir contribué et sans doute que voilà, ils vont l’acheter rapidement, le diffuser au niveau de leurs proches et que ça va être une véritable communauté qui va accélérer le succès d’un livre.

Christine Lewicki : Oui, tout à fait.

Olivier Roland : Waouh ! OK. Super. Je pense qu’on a une bonne idée de comment t’as réussi avec ton blog.

Au niveau de la promotion, tout s’est fait tout seul ? T’as rien fait de spécifique pour booster un petit peu ce buzz qui se mettait en place ? C’était juste un petit peu de la chance, on va dire ton… Enfin, t’avais déjà un excellent défi qui avait ce potentiel de viralité, on va dire. Ensuite tu as ce blog de ton frère qui est hors sujet, qui n’a rien à voir. Alors ça, c’est très intéressant parce qu’on pourrait se dire : un blog sur l’écologie, ça ne va pas intéresser les gens ce domaine-là. Est-ce que t’as fait des choses en particulier conscientes pour la promotion ou c’était comme ça, ça s’est juste emballé ?

Christine Lewicki : À l’époque du blog ?

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : Non, à l’époque du blog, ça s’est juste emballé. Moi, je suis restée centrée sur continuer à partager mon message. Je me suis rendu compte que plus j’étais authentique, plus j’étais vraie, plus j’allais toucher du doigt les choses qui étaient en moi et ce que ce challenge évoquait en moi, plus je faisais mon travail avec brillance, qui était ce travail d’introspection et de tirer des leçons, et plus ça marchait pour moi.

Après, il y avait toujours des gens qui n’étaient pas contents, des gens qui trouvaient que je faisais des fautes d’orthographe, qui disaient que « pour qui je me prenais pour faire ce genre de choses là ». Enfin, j’avais des… on a tous ça quand on a des blogs, des gens qui ne sont pas contents.

Olivier Roland : Ça, c’est sûr.

Est-ce que tu as eu des haters, des gens qui t’ont critiquée sévèrement ?

Christine Lewicki : J’ai des gens qui m’ont insultée, oui, qui m’ont insultée, qui m’ont critiquée, qui m’ont dit que c’était n’importe quoi.

Olivier Roland : Ah oui ! C’est fou quand même.

Christine Lewicki : C’était très intéressant parce qu’un jour comme ça, un matin, j’ai un commentaire négatif de quelqu’un sur mon blog. Donc, je me réveille. Ça faisait donc quelques heures qu’il était déjà sur le blog parce qu’avec le décalage horaire, le commentaire. Et alors là, je suis… ah ! Je suis choquée, je suis perturbée parce que forcément il va aller toucher des choses qui me touchent quoi. Et puis, je me sens coupable. Voilà, je me dis mince. Bref, et donc je me dis : « ben ce n’est pas grave, je vire le commentaire ». Je peux tout à fait le faire, je peux tout à fait…

Olivier Roland : Oui, tu es maître chez toi.

Christine Lewicki : Voilà. Je suis maître chez moi, donc je peux tout à fait le virer. Sauf que là en l’occurrence, comme le mec, il m’agressait, il me mettait coupable, je me suis dit : « Ben là, j’ai une opportunité de répondre, et de répondre comme en étant la personne qui arrête de râler. »

Olivier Roland : D’accord, oui.

Christine Lewicki : Et donc, j’ai fait une réponse. Et derrière, le blog était silencieux. Personne n’intervenait après cette intervention de cette personne. J’ai fait ma réponse qui était vraiment une réponse authentique, qui venait du cœur où je refusais d’être victime. Mais je refusais aussi de le mettre en coupable.

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : C’était alors là… donc, et j’ai eu 40 commentaires derrière quoi.

Olivier Roland : Waouh ! De soutien.

Christine Lewicki : De soutien, oui.

Olivier Roland : Génial ! Ça fait plaisir, ça.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Et là, tu t’es sentie mieux.

Christine Lewicki : Je me suis dit finalement, ce qui est important c’est de se dire : quand on blogue, on teste. On teste certains trucs, on essaie ci, on essaie ça. Et à un moment donné, on arrive en testant. C’est en testant et en étant sur le terrain du blogueur qu’on trouve. On va trouver le filon où là on se dit : « Là, je suis en train de parler de quelque chose qui m’anime moi et qui touche les autres. Là je suis en train de parler de quelque chose qui moi me fait kiffer et manifestement, j’apporte, je contribue à mes lecteurs quand je parle de ça. »

Donc une fois qu’on a trouvé cette chose-là, il y en aura toujours qui ne seront pas contents. Mais ce qui compte c’est de continuer à aller parler à ceux que ça touche.

Olivier Roland : Voilà. L’important c’est toujours d’apporter de la valeur à ceux que ça intéresse.

Christine Lewicki : Voilà.

Olivier Roland : Waouh ! OK. Super ! Écoute, génial ! Donc, t’as ce blog qui cartonne, où il y a Eyrolles qui vient te voir pour te proposer un livre. Tu dis d’accord. Banco, pendant 6 mois, tu travailles sur ce livre en récupérant une partie du matériel du blog. Alors quand le livre est sorti, est-ce que tu as utilisé toute cette audience que tu t’es constituée pour aider à faire de ce lancement un carton ?

Christine Lewicki : Ben forcément, j’ai fait du buzz, j’ai montré la couverture. C’était un peu une histoire magique, tout ça. Oui, j’ai partagé sur Facebook tout ce qui se passait avec la sortie du livre. Je leur ai dit que j’avais envoyé le manuscrit, je leur ai dit qu’on venait de finir la couverture. Donc, il y avait un peu toute cette anticipation. Après, il y a eu la conférence de presse.

J’ai pris des photos, je les ai mises sur Facebook, je les ai mises sur le blog. Donc j’ai toujours dit merci, j’ai toujours vraiment exprimé énormément de gratitude pour le soutien des lecteurs. Je leur ai toujours dit que tout ça, ça n’aurait pas été possible sans eux. Donc oui, il y avait une espèce de mayonnaise qui a pris à ce niveau-là clairement. Après, je n’ai pas du tout fait d’opération marketing avec eux. Je n’ai pas du tout fait de…

Olivier Roland : Quelque part si, mais t’as fait du marketing relationnel, sincère, humain. C’est-à-dire que t’as partagé juste les étapes de publication du livre en espérant que…

Christine Lewicki : Alors si, je leur ai demandé d’aller mettre des commentaires sur Amazon.

Olivier Roland : D’accord. OK.

Christine Lewicki : S’ils avaient acheté leur livre sur Amazon, je leur ai dit : ben si vous avez aimé, est-ce que vous pouvez aller… parce qu’au tout début, on est un peu inconnu. On pensait qu’on peut en vendre 3 000, hein, des livres. Moi, je n’étais personne. Donc, voilà. Mon livre était noyé dans Amazon, tout au fond. Oui, je leur ai dit : « Si vous avez acheté le livre sur Amazon, allez mettre un commentaire, ça pourrait m’aider. »

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : Je leur ai dit : « Surtout, mettez un commentaire qui soit authentique, qui soit vrai, qui soit vraiment ce que vous pensez, ne cherchez pas à me faire plaisir. » Et c’est ce qu’ils ont fait. C’est vrai que ça a joué.

Olivier Roland : Génial ! Je vois aujourd’hui que tu as 59 commentaires avec une note moyenne de 4,2 sur 5. Donc, félicitations. C’est un très, très beau score pour un livre de non-fiction. Est-ce que tu avais une mailing-list ou juste, c’était juste sur ton blog que tu parlais de ça ?

Christine Lewicki : J’avais une mailing-list, mais qui n’avait un peu rien à voir. J’avais une mailing-list de business coaching. Moi, je suis coach pour entrepreneurs à la base. Donc, ça faisait plusieurs années que j’organisais des séminaires qui s’appelaient « Réveillez l’entrepreneur qui est en vous ». Donc j’avais une mailing-list d’entrepreneurs. Après, j’avais un réseau de « mompreneurs », les mamans entrepreneuses. Donc voilà, j’avais différents réseaux que j’ai activés grâce aux réseaux sociaux en fait.

Olivier Roland : Mais tu ne t’es pas constitué une mailing-list à partir de ton blog ?

Christine Lewicki : Non, à l’époque, je n’avais pas de mailing-list.

Olivier Roland : Ouh ! Waouh ! Donc là, il faut savoir que tu t’es privée de sans doute beaucoup de ventes, de commentaires, partages sur Facebook, etc. Donc aujourd’hui, tu as une mailing-list. C’est ça que tu es en train de me dire ?

Christine Lewicki : Voilà. Alors aujourd’hui, je n’ai pas une mailing-list sur mon blog. J’ai une mailing-list sur mon site et en fait très régulièrement, j’organise des conférences ou des évènements que je publie sur mon blog et j’invite tous les gens du blog à venir, et sur Facebook et tout ça. Et là par contre, pour accéder à ces évènements, ils doivent rentrer leur email.

Olivier Roland : D’accord. Très bien.

Christine Lewicki : Donc, j’ai fait une conférence qui s’appelait « Osez être brillant » sur laquelle j’ai eu 900 inscrits.

Olivier Roland : Waouh ! OK. Donc une conférence en vrai, physiquement ou en ligne ?

Christine Lewicki : Non, une téléconférence en ligne

Olivier Roland : Une téléconférence. Très bien.

Alors un conseil que je peux te donner, c’est de mettre tes formulaires d’inscription à tes mailing-lists sur ton blog parce que je ne sais pas, quel est ton trafic aujourd’hui sur ton blog « J’arrête de râler », tu le sais ?

Christine Lewicki : Tu veux dire par jour ?

Olivier Roland : Oui, par jour ou par mois.

Christine Lewicki : Ben écoute, par jour, ça dépend. Parfois c’est, attends je vais aller dessus. Parfois c’est 600, parfois c’est 2 000, parfois c’est 6 000. 6 000, c’est quand il y a eu la presse en général.

Olivier Roland : D’accord. Donc, on va dire, tu dois avoir peut-être 30 000 visites par mois ? Ça fait à peu près 1 000 par jour ?

Christine Lewicki : Attends, je suis en train de regarder. Là, j’en ai 1 200 aujourd’hui.

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : Alors, 660 000 views at all time.

Olivier Roland : D’accord.

Christine Lewicki : Ça, c’est des 1 000 ça. Alors au moins, je ne sais pas, on va regarder. En train de loader. Ah ben dis donc, en janvier, j’ai fait un bon mois.

Olivier Roland : Vas-y, dis-moi.

Christine Lewicki : 40 000 visiteurs, 53 000 views. Mais sinon, c’est plutôt entre 20 000 et 30 000.

Olivier Roland : Écoute, imagine que tu convertisses ne serait-ce que 5 %, enfin, que 5 % de tes visiteurs s’inscrivent dans ta mailing-list, ben tu calcules, ça te ferait, on va dire, 1 500 à 2 000 personnes qui s’inscriraient dans ta mailing-list tous les mois. Au bout d’un an, ça ferait une grosse différence puisque voilà, la mailing-list, c’est aujourd’hui toujours une des meilleures manières, la meilleure manière de contacter les gens bien mieux que Facebook, Twitter, etc.

Christine Lewicki : Oui. Ça, c’est clair.

Olivier Roland : Voilà. C’est mon conseil pour l’interview.

Christine Lewicki : Merci.

Olivier Roland : De mettre ça en place. Donc, on va dire 30 000 visites par jour en moyenne. Puis ce qui est intéressant aussi, c’est qu’on sait très bien que ce n’est pas en vendant un livre qu’on va se constituer un véritable business. C’est souvent une manière déjà de partager un message, de se créer une autorité dans le domaine, d’avoir le statut d’expert, et aussi c’est une très bonne introduction pour ensuite créer un business avec des ateliers, des formations, etc. Alors, est-ce que c’est ce que tu as fait ?

Christine Lewicki : Oui. Alors quand on arrive à 100 000 livres, on gagne quand même de l’argent avec des livres. Par contre, on sait que ce n’est pas durable. Moi, je sais que je ne suis pas en train de bâtir mon business sur des royalties puisque les royalties, ça a forcément une durée et un pic, et puis après, ça redescend.

Donc, c’est très agréable de vendre 100 000 livres. Ça, c’est clair. Mais je sais que ce n’est pas mon business. Ce n’est pas ça que je construis sur mon business. Donc oui, derrière, j’organise des séminaires, des conférences. Notamment, il y a le séminaire « Wake up » que j’organise suite à la réussite de « J’arrête de râler ». En fait, j’ai développé un séminaire sur 3 jours qui s’appelle « Wake up ». 3 jours pour arrêter de vivre sa vie à moitié endormi. Je l’organise donc là en avril, du 10 au 12 avril en France, et je l’organise en janvier en Californie.

Olivier Roland : C’est des séminaires physiques hein ?

Christine Lewicki : Voilà, des séminaires physiques, 3 jours.

3 jours où on se retire de ce quotidien, on se retrouve avec soi-même et on décide de ce qu’on a vraiment envie de faire dans sa vie.

Olivier Roland : D’accord.

Christine Lewicki : Donc, je fais ça. Je souhaite le proposer en Inde, au Brésil et dans d’autres pays. Sinon, j’organise aussi des séminaires et des formations « J’arrête de râler ».

Il y a les formations « J’arrête de râler » qui se font sur cinq modules. « J’arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint », donc, moi j’en propose, mais on a aussi développé tout un réseau de formateurs. Donc ça, c’est un business model. On a développé tout un réseau de formateurs qui eux sont formés pour transmettre le contenu du livre, en fait, sur toute la France, en local.

Olivier Roland : Alors ça, c’est toujours des formations physiques ?

Christine Lewicki : Ça, c’est toujours des formations physiques, voilà.

Olivier Roland : D’accord. Mais tu as franchisé un peu le modèle, on va dire.

Christine Lewicki : Voilà, j’ai franchisé un peu le modèle et puis ensuite, j’interviens aussi en entreprise. Donc quand je suis en déplacement en France, j’ai différentes entreprises : Sanofi, la Métropole de Lille. J’ai toute la ville de Suresnes par exemple. Je suis en train de former tout le personnel des crèches de la ville de Suresnes à arrêter de râler. Donc ça, c’est un super projet. Ça n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas eu non seulement le livre, mais le blog parce que le livre tout seul, il n’aurait pas eu cette vie s’il n’y avait pas eu derrière ce blog. Ça, c’est très clair.

Olivier Roland : Ça veut dire que tu dois retourner en France régulièrement pour faire ces formations-là ?

Christine Lewicki : Oui, je reviens régulièrement en France, oui.

Olivier Roland : Et alors, quid d’une formation entièrement en ligne, c’est le prolongement naturel du blog et du livre, non ?

Christine Lewicki : Oui, je pourrais faire une formation entièrement en ligne. Pour l’instant, je suis déjà tellement derrière mon écran que ça me fait plaisir d’avoir une excuse de rentrer en France et de faire du face à face avec les gens. Donc…

Olivier Roland : Alors, rien ne t’empêche de faire les deux, d’avoir une formation vidéo enregistrée qui est l’équivalent d’un DVD, mais en ligne, c’est-à-dire que tu n’as pas besoin d’être derrière ton écran. Juste, il faut faire les cours là pour une première fois et puis c’est fini. Et ensuite, de proposer en plus des formations physiques.

Christine Lewicki : Oui. C’est vrai.

Olivier Roland : Ça pourrait être un bon levier pour augmenter tes revenus, diffuser davantage ton message sans que ça ne te prenne trop de temps.

Christine Lewicki : Oui, c’est bien. Il ne faut pas que j’aille en concurrence avec mes formateurs non plus.

Olivier Roland : Ah ! Ça, c’est un autre… Effectivement, il faut que tu fasses attention à ça. D’accord.

C’est intéressant ce modèle de franchise. Donc, séminaire physique « Wake up », formation physique « J’arrête de râler ». Est-ce que t’as fait d’autres choses ? C’est déjà pas mal, sinon.

Christine Lewicki : Après, j’ai du coaching individuel des personnes qui m’observent, qui me voient travailler. C’est souvent des gens qui veulent reproduire ce que j’ai créé ou des gens, ce que j’appelle les experts en fait, qui souhaitent affirmer leur expertise de la manière dont moi, je l’ai fait en fait. Donc ça, c’est les gens que j’accompagne, ce que j’appelle des clients VIP quoi.

Olivier Roland : D’accord. Tu fais du coaching individuel pour des clients VIP.

Christine Lewicki : Voilà. Donc ça, je le fais à distance quand je ne suis pas là. Et quand je suis en déplacement, on se voit une journée entière, journée VIP en général dans un petit hôtel de charme à Paris, on se fait bien plaisir dans un joli cadre et on travaille la journée entière où je les aide à définir leur stratégie, leur plan d’action, qu’est-ce qu’ils vont faire, notamment comment lancer leur blog, quelle va être la ligne éditoriale, quels points avec les articles ? Toutes ces choses-là, on travaille là-dessus.

Olivier Roland : Ah ! D’accord. Donc, tu ne les coaches pas sur le fait d’arrêter de râler, mais sur le fait de démarrer un blog, qui ensuite peut devenir un livre.

Christine Lewicki : Oui.

Olivier Roland : D’accord. Intéressant.

Christine Lewicki : Voilà. Soit un blog, soit prise de parole, parler en public pour affirmer son expertise. C’est vraiment affirmer son expertise l’accompagnement que je fais. Donc on utilise le blog, pourquoi pas ? On utilise la prise de parole. Mais le plus important, à la limite, au moment où ils veulent lancer le blog, ils ont plutôt intérêt à aller vers toi sur le côté technique du blog, moi je n’ai pas l’expérience technique. Moi je les aide vraiment à définir : « quel est mon message ? Qu’est-ce que je veux être ? Qu’est-ce que j’ai envie de dire ? Ou qu’est-ce qui me fait vibrer ? Quelle est la contribution que j’ai envie d’apporter à la société ? Quelles sont vraiment ces choses que j’ai envie de transmettre ? Et quelles vont être mes offres ? »

Donc une fois qu’ils savent quelles sont leurs offres et quel est leur message, ensuite, il faut choisir la plateforme. Est-ce que ça va être le blog ? Est-ce que ça va être la prise de parole ? Ou est-ce que ça va être les deux ? Est-ce que ça va être un livre ? Ou encore est-ce que ça va être… Donc là, on choisit le… mais moi, je ne les accompagne pas sur le côté technique. Je les accompagne plus sur le côté essentiel, ce que j’appelle « essentiel » de l’essence, je ne dis pas que le côté technique n’est pas essentiel, mais sur le côté quelle va être l’essence de ce qui est derrière ?

Olivier Roland : C’est là où on voit que tu as un passé de coach. Ça se sent en fait quand tu parles de ça. Donc, tu les aides vraiment à bien clarifier leurs objectifs déjà et ensuite à mettre en place un plan d’action pour les atteindre.

Christine Lewicki : Oui. Ça, c’est très important. C’est que très souvent les gens savent ce qu’ils veulent, mais ils ne le font pas. On ne le fait pas exprès, mais on définit des plans d’action qui ne nous emmènent pas où on veut aller. Donc, parce qu’on définit un plan d’action qui est le plan d’action qu’on connaît, et du coup, on avance là-dessus : « Tant que je suis « busy », tant que je suis occupé à faire tout ça, c’est que je suis en train de le faire » alors qu’en fait, il faut peut-être juste définir un plan d’action qui est plus orienté comme ça et qui nous amène beaucoup plus vers la destination qu’on cherche. Voilà.

Olivier Roland : Bon, OK. Écoute, merci beaucoup, Christine. Je pense qu’on a bien fait le tour de la stratégie de blogging, de livre et du business que tu as créée. Donc, merci beaucoup d’avoir partagé tout ça avec les lecteurs de Blogueur Pro.

Christine Lewicki : Merci.

Olivier Roland : Et puis écoute, sans doute à une prochaine puisque tu me disais que tu vas bientôt publier un nouveau livre qui est « Wake up », qui sera publié en avril. C’est ça ?

Christine Lewicki : Voilà. Exactement.

Olivier Roland : Voilà, qui sera en plus lié au séminaire physique dont tu as parlé tout à l’heure, je suppose.

Christine Lewicki : Oui, qui sera lié au séminaire physique. Et là, il y a les informations sur le blog jarrêtederaler.com, mais il y a aussi mon site Internet christinelewicki.com sur lequel j’ai un autre blog d’ailleurs. Sur ce site christinelewicki.com, il y a un blog qui s’appelle « Two languages, One voice », qui est en fait un blog bilingue. Ça serait intéressant d’aborder la problématique de comment on gère des blogs quand on a un business international.

Olivier Roland : Oui.

Christine Lewicki : Mais, moi j’ai fait le choix de faire un blog bilingue où je parle du business.

Olivier Roland : Très intéressant. Ben écoute, peut-être qu’on fera une autre interview sur ce sujet parce que c’est vrai, c’est passionnant. Moi-même quand j’avais démarré mon premier blog à succès, je l’avais fait en anglais. J’ai laissé tomber la version anglaise, mais voilà, sujet passionnant, on ne va pas avoir le temps de l’aborder cette fois-ci.

Merci beaucoup, Christine, donc, encore une fois, d’avoir partagé tout ça avec nous, et donc à bientôt pour de nouvelles aventures.

Christine Lewicki : Merci.

Olivier Roland : Au revoir !

Christine Lewicki : Merci ! Au revoir !

 

Rédiger par Olivier Roland

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CommentChristineLewickiavendu100000exemplairesdesonlivreavecsonblog

17 Responses

  1. Bonjour,
    très belle interview.
    Christine a reussit à s’en sortir sans créer de mailing list, c’est qu’elle avait vraiment des fans et des gens qui la suivaient naturellement, c’est une grande force !
    En tous cas félicitation à tous les deux pour Christine par rapport à son parcours, et pour Olivier d’avoir fait une interview intéressante.

  2. Excellent, presque une saga à elle toute seule.
    Concernant la mailing list, je ne pense pas que ça aurait eu un réel impact.
    Quand on vend 100 000 livres, c’est pas une mailing list de quelques milliers d’inscrits qui fera une différence.
    Si son livre n’avait pas aussi bien marché, alors oui, une mailing list aurait pu servir pour lancer la machine.

  3. Merci Olivier de proposer la synthèse au format Mindjet. C’est pratique pour extraire l’essentiel de l’échange rapidement.

  4. Merci Olivier pour cette interview qui m’apporte beaucoup car je suis coach de vie et mon thème et mon blog, ce sont les mompreneurs!!!
    Christine est un beau modèle pour moi ;-))

  5. Merci Olivier , Christine pour cet interview .:-)

    L’histoire de Christine est la preuve vivante que lorsqu’un message est fort, authentique et qu’il a du sens, il ne peut être que connu et reconnu.

    La persévérance de Christine est exemplaire malgré les critiques qu’elle a pu subir! J’ai moi-même un message a faire passer et quand j’ai tenté d’en parler sur des forum à forte audience, je me suis plus ou moins fait traiter de naïve et jeter. Mais je ne me suis pas découragée pour autant et comme dit Olivier dans sa superbe formation blogger pro “ça fait parti des règles du jeu”

    Du coup, comme pour Christine, au lieu de me détruire, cela m’a encouragé! Et je dois reconnaître que cet interview avec Christine m’encourage encore plus. Pour tout cela, je ne peux que dire MERCI

    Amitié

    Chantal (alias Chantou du blog menopause-zen.fr – et porteuse du message qu’il faut célébrer la ménopause malgré les symptômes !)

  6. Bonjour …. Et surtout merci ,merci , merci pour cette authenticité , cette simplicité , cette clarté dans les propos échangés entre vous deux et nous lecteurs… Et puis , une chose qui me semble évidente , c’est que Christine est en fait vraiment bien connectée , peut-être même sans le savoir, à toute cette. Massée personnes qui ont. Besoin de lire , entendre de tels propos qui les font avancer , c’est mon cas …etde tant d’autres,d’où votre succès .donc Olivier et Christine , encore merci .jean Jacques

  7. Pingback: Comment est né le best seller J’arrête de râler! + 100 000 exemplaires vendus ! | Two languages, One voice

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olivier roland

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